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Troposphère

对流层

Cette exposition, ouverte à tous les artistes chinois arrivés en France après l’an 2000, propose un état des lieux des œuvres et de la vie de cette jeune génération. Elle témoigne aussi de nouvelles expériences et de nouvelles pratiques par rapport aux artistes chinois précédemment installés en France, grâce aux nombreux échanges culturels s’effectuant désormais entre les deux pays. 

 

Le nom de l’exposition, « la Troposphère », évoque les rencontres attendues ou inattendues que connaissent les artistes chinois dans leur vécu concret, une fois en France. En effet, leurs situations de vie et de travail sont similaires à la troposphère, métaphoriquement. Forts de leur propre culture, ils suivent une éducation artistique à la fois chinoise et occidentale, et expérimentent diverses influences tant au niveau physique, qu’intellectuel, spirituel ou moral.

 

Ces jeunes artistes chinois, qui ont étudié dans les écoles des beaux-arts en Chine et en France, vivent dans le même contexte historique que le nôtre : la globalisation, la société de consommation, les conflits entre l’individu et le système, etc. Dans le contexte multicultural, ils vivent sous l’influence multiple des langues, cultures, esprits, environnements de l’art, de la vie réelle etc. Comme le dit l’académicien François Cheng dans « dialogue » : venir en France c’est apprendre une nouvelle manière d’exister.

 

L’histoire des artistes chinois en France débute il y a plus d’un siècle. Au début du XXe, Sanyu, LIN Fengmian et XU Beihong viennent étudier la peinture à l’huile en France, qui symbolise alors la modernité, afin de renouveler leur pratique artistique. ZAO Wu-ki, CHU Teh-Chun, François CHENG, ou WU Guanzhong, quant à eux, arrivent dans l’Hexagone vers la fin des années 1940, dans l’espoir d’y trouver leur propre voie. Il faut attendre l’ouverture de la Chine, à partir des années 1980, pour voir émerger une nouvelle génération d’artistes. Au Centre Pompidou, en 1989, l’exposition “Les Magiciens de la terre” révèle ainsi HUANG Yongping, YANG Jiecang et GU Dexin sur la scène française. En 1990, FEI Dawei organise enfin l’exposition “Chine demain pour hier”, puis l’exposition “Itinérant95”, à la mairie de Levallois en 1995.

 

Mais, bien que de nombreuses expositions aient été consacrées aux artistes chinois vivant en France lors de ces dernières années, leur situation n’en demeure pas moins « marginale » dans le paysage contemporain.

 

Invité à diriger le comité de recherche de l’exposition “Troposphère”, l’académicien François Cheng fut avec Zao Wu-ki et Chun Teh-Chun l’un des « trois mousquetaires » chinois de l’Institut de France. Témoin des évolutions de l’art lors de la deuxième moitié du XXe siècle, François Cheng fut convié avec LI Xianting et Daozi, spécialistes des mouvements artistiques chinois de ces trente dernières années, à participer à l’exposition “Chine demain pour hier”, organisée en 1990 par Yves Michaud, critique d’art, philosophe et ancien directeur de l’École des beaux-arts de Paris. La thématique de recherche de “Troposphère” portera sur les influences multiculturelles dans la création artistique des artistes chinois en France.

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